CONFLUENCES
Confluences, influences, affluences:
La résidence en itinérance
De prime abord, l’expression « résidence itinérante » évoque l’idée de l’instabilité résidentielle et de l’errance. Or, dans les contrées des mondes de l’art, elle décrit une forme de médiation culturelle favorisant l’émergence d’expériences, de publics et de réseaux nouveaux. L’Artothèque tente l’expérience d’une résidence itinérante. Cette bibliothèque d’oeuvres d’art accueille en résidence des oeuvres en provenance d’une galerie privée, la galerie Beaux-arts des Amériques, et d’une galerie « nomade », la galerie 5 continents. Confluences, l’exposition qui découle de cette rencontre de collections, prévoit des séjours dans ces trois institutions dont les fonctionnements diffèrent afin de fournir l’occasion aux oeuvres (et aux artistes) de côtoyer des milieux artistiques hétéroclites. Les visiteurs quant à eux seront interpelés par la similarité de certaines productions d’artistes différents, dans un projet où les institutions organisatrices se sont associées avec le désir de partager des compétences, de développer des affinités et d’encourager la décentralisation et la réciprocité dans un circuit artistique montréalais à l’image de nos sociétés post humaines. Peut-être faudrait-il préciser que l’itinérance d’oeuvres d’art est au coeur de la mission et de la pratique de L’Artothèque. Les oeuvres qui intègrent la collection de cette institution entament leur périple dès qu’elles y arrivent. Elles le poursuivent chez les particuliers et les entreprises, où elles résident de façon temporaire, grâce à l’outil de médiation qu’est la location.
